MANDIMBY, 22 ANS

Professeur de malgache

Ancien bénéficiaire du programme de suivi CERES

Depuis 11 ans, l’IECD et l’association malgache PROMES luttent contre l’échec scolaire des jeunes ruraux de la région de Fianarantsoa en les accompagnant du collège au lycée avec le dispositif CERES. Mandimby est l’un des élèves de la promotion 2008. De la 6e à la terminale, l’accompagnement personnalisé lui a permis de franchir les étapes avec succès malgré les périodes de découragement. Aujourd’hui, il souhaite offrir aux jeunes en difficulté les mêmes chances que lui.

« Grâce à mon intégration dans la pépinière d’Alakamisy-Ambohimaha, l’un des six centres de brousse du CERES accompagnant les élèves de la 6e à la 3e, j’ai pu obtenir mon BEPC et réussir les trois concours d’entrée dans les meilleurs lycées de Fianarantsoa ! Chaque fin de semaine, je rentrais aider ma mère, seule en charge de mes 3 sœurs et mes 2 frères après le décès de mon père en 2008. Les difficultés ont été nombreuses mais j’ai fait de ma pauvreté une arme de réussite qui s’est révélée efficace, puisque j’ai obtenu mon bac avec mention assez bien. »

C’est parce qu’il avait été soutenu dans ses études que Mandimby, une fois bachelier, a souhaité venir en aide à son tour aux plus défavorisés :

  « J’ai suivi la Formation initiale des professeurs de collège, conçue et animée par le CERES depuis septembre 2014. J’ai énormément appris dans les domaines de la psychologie de l’enfant et de l’adolescent, la pédagogie et toutes les compétences nécessaires au métier d’enseignant. La formation bénéficie en outre d’une certification de l’Institut National de Formation Professionnelle (INFP), ce qui m’a permis de trouver facilement un emploi : dès septembre 2016, j’ai commencé à enseigner le malgache au sein de l’Année Préparatoire du CERES.

Je remercie les équipes du CERES de m’avoir poussé jusqu’au bout de mes études. Je remercie également ma mère qui n’a cessé de m’encourager, de me soutenir moralement et financièrement en vendant quelques pommes de terre et du manioc. Aujourd’hui je suis fier de moi et je peux désormais l’aider à financer les études de mes frères et sœurs pour leur assurer un avenir meilleur. »