CES FEMMES QUI FONT L’IECD
Journée internationale des droits des femmes 2018
Dans un souci d’équité et d’équilibre des sociétés, l’IECD favorise les actions en faveur des femmes. Près de 2/3 des entreprises dans le monde sont créées par des femmes. Mais les obstacles pour y parvenir sont nombreux et les revenus qui en sont issus sont limités. Peu encouragées et peu valorisées, elles rencontrent de grandes difficultés. Lili Maryse, Hadeel, Alexandra et Marie-José témoignent de leur engagement pour la cause des femmes ainsi que de leur propre expérience en tant que femme.
Lili Maryse est coordinatrice d’un centre de formation
Lili Maryse Kouloufe est camerounaise. En 2014, elle intègre Cameroun Entreprise Développement, partenaire local de l’IECD, et y évolue rapidement. Un an plus tard elle est nommée coordinatrice de centre.
En ce qui me concerne, ĂŞtre femme Ă un poste de responsabilitĂ© n’est plus vraiment nouveau, ni mĂŞme extraordinaire. Ça reste un dĂ©fi de performance, de rĂ©sultat au mĂŞme titre que pour les hommes. Dans mon cas, cela a mĂŞme souvent Ă©tĂ© en ma faveur : les hommes en face des femmes sont moins rigides et parfois très curieux de rencontrer la personne qu’ils ont eu au tĂ©lĂ©phone. Lorsque je les sollicite, ils ont tendance Ă faciliter l’accès Ă mes demandes. C’est Ă mon avis un grand atout qui m’avantage dans mes relations publiques ».
Mais elle reconnait aussi que :
Les sollicitations extra professionnelles des hommes, qui pensent pouvoir aller au-delĂ de ce cadre pour s’attirer mes faveurs sont frĂ©quentes. […] Par ailleurs, de la part de certains collègues formateurs, j’ai remarquĂ© qu’ils me plaignaient, se demandant si j’allais tenir parce qu’Ă leurs yeux, c’est un travail d’homme, et la preuve en est qu’aucune femme n’a tenu le coup jusque-là  ».
Le rôle de Lili Maryse est d’accompagner les porteurs de projets et entrepreneurs afin d’agir directement sur leurs activités et leurs conditions de vie ainsi que celles de leur famille.
La sociĂ©tĂ© est de plus en plus consciente de l’impact social de l’entrepreneuriat fĂ©minin. Beaucoup de femmes, Ă cause des responsabilitĂ©s qui sont les leurs (mère et Ă©pouse), restent dans la pratique d’un entrepreneuriat de subsistance, mais de plus en plus, les jeunes femmes nourrissent de vĂ©ritables ambitions entrepreneuriales. L’un des plus gros challenges depuis que je suis Ă CED, est celui d’atteindre vĂ©ritablement et efficacement la gente fĂ©minine ! ».
Hadeel est membre du conseil
du Centre des femmes Ă Anata
en Territoires palestiniens.
Hadeel Alian a dĂ©cidĂ© d’organiser la formation «gâteaux de mariage» Ă son centre, au profit de 32 femmes d’Anata.
Il y a un grand potentiel dans Anata: tout le monde va Ă Ramallah pour acheter des gâteaux lors les grandes occasions, mais c’est très cher ! Il y a un marchĂ© pour une offre de qualitĂ© Ă coĂ»t plus abordable. Nous avons une cuisine au Centre des femmes, et nous produisons dĂ©jĂ des repas pour les Ă©coles locales et la population du village. Nous avions le projet d’augmenter la gamme de produits de notre cuisine, mais nous ne savions pas comment faire ! Nous avions besoin de formations ».
Les premières formations ont suscitĂ© beaucoup d’Ă©mulation :
Nous avons de l’ambition maintenant ! Nous voulons ouvrir une vĂ©ritable section de production de pâtisseries pour les mariages et les anniversaires. Cela nous permettra de crĂ©er des emplois et des revenus pour les femmes d’Anata. 10 femmes se sont dĂ©jĂ montrĂ©es intĂ©ressĂ©es pour rejoindre la nouvelle « entreprise » au Centre. Nous devons encore approfondir nos connaissances en gestion et organisation d’une entreprise pour lancer la production, mais l’IECD est lĂ pour nous soutenir. »
Alexandra est responsable du programme GDE de l’IECD
Alexandra Girard est franco-égyptienne. Elle commence à travailler pour l’IECD en 2014,au Liban dans un premier temps puis en Égypte, avant d’intégrer le siège à Paris en janvier 2018.
Le poste de chef de Projet du programme Graines d’EspĂ©rance qu’Alexandra occupe en Égypte l’amène Ă devoir s’imposer en tant que femme manager. Asseoir sa crĂ©dibilitĂ© n’est pas aisĂ©, mais elle y parvient en menant Ă bien les missions qui lui sont confiĂ©es.
En me faisant confiance, l’IECD m’a fait progresser et m’émanciper. Je suis partie en tant que jeune fille tout juste diplômée et je suis aujourd’hui une femme active. Cette évolution, je la dois à l’IECD. »
Par ailleurs, en contact avec les jeunes filles bĂ©nĂ©ficiaires du programme Graines d’EspĂ©rance en Égypte, elle Ă©voque :
Une vraie solidaritĂ© fĂ©minine. Nous Ă©changeons sur des problĂ©matiques communes, les jeunes filles m’interpellent sur mon parcours, s’étonnant de la place que j’occupe en tant que femme, d’autant plus que je suis jeune. Je suis heureuse de leur transmettre une image moderne et libre de la femme Ă©gyptienne et de pouvoir leur montrer que l’Égypte a ses propres valeurs, ses richesses et que celles-ci peuvent ĂŞtre exploitĂ©es par des femmes. »
Marie-JosĂ© est prĂ©sidente de l’IECD.
Marie-JosĂ© Nadal entre au Conseil d’administration de l’IECD en 1998, qui est alors exclusivement composĂ© d’hommes. En 2007, elle accepte avec enthousiasme la fonction de PrĂ©sidente de l’association.
Marie-JosĂ© est heureuse de servir la cause enthousiasmante mais difficile du dĂ©veloppement, au travers des projets concrets de formation, et donner Ă d’autres la grande chance d’avoir pu apprendre un mĂ©tier. Elle rĂ©pond parfaitement Ă son dĂ©sir d’engagement concret et d’ouverture Ă d’autres rĂ©alitĂ©s. Perçue comme convaincante sur l’intĂ©rĂŞt d’une si belle cause, Marie-JosĂ© dĂ©fend particulièrement les actions mises en Ĺ“uvre par l’IECD en faveur des femmes.
Mon adhĂ©sion totale Ă la vision du dĂ©veloppement harmonisĂ© des personnes prenant en charge le dĂ©veloppement de leur propre pays, m’a poussĂ©e Ă accepter ce rĂ´le. Et parmi les populations les plus marginalisĂ©es, les femmes, les enfants et les jeunes sont au premier rang : en leur permettant d’avoir accès Ă des formations adaptĂ©es, ces personnes sont appelĂ©es Ă jouer un rĂ´le majeur dans le dĂ©veloppement des sociĂ©tĂ©s. »
Quand la femme grandit, la société grandit avec elle. »
Nada al-Khoder,
Présidente de l’association des femmes de Hrar, Liban.