Xavier BoutinEn cette période de fin d’année, nous nous apprêtons à fêter Noël, moment privilégié qui réunit les familles et permet à chacun de se ressourcer. Mais cela ne doit pas nous faire oublier tous ceux, qui cette année encore n’auront pas le bonheur de partager ces moments, parce que nés dans un pays où les conflits jettent les familles sur les routes de l’exil. Selon les Nations Unies, il n’y a jamais eu autant de personnes déplacées et réfugiées dans le monde qu’en 2016. Et derrière cette réalité sont des histoires de vie : des vies de femmes et d’hommes aux destins brisés, d’enfants traumatisés, de familles divisées et mutilées, d’orphelins livrés à eux-mêmes. À l’IECD, nous ne pouvons rester spectateurs de ce désastre, notamment dans les pays où nous intervenons depuis de très nombreuses années : nous pensons à la Syrie bien sûr, mais aussi au Liban, qui accueille plus d’un million de réfugiés syriens, soit plus d’un quart de la population libanaise. Bien que l’IECD ne soit pas un acteur de l’urgence, nous estimons qu’il est de notre devoir de mettre nos compétences au service de ces familles.

Nos moyens d’agir restent ceux que nous maîtrisons : comme par exemple la prise en charge des enfants dans les Centres éducatifs implantés au Liban, pour les aider à retrouver le chemin de l’école, mais aussi à surmonter les traumatismes subis. Nous venons également en appui aux structures de santé existantes qui, dans les zones en guerre, tentent encore de sauver des vies avec des moyens dérisoires. C’est le cas du Centre Orthopédique d’Alep, auprès duquel l’IECD s’est beaucoup investi depuis plus de 15 ans. Les civils impuissants qui subissent l’horreur d’un conflit dont ils ne voient pas la fin, n’auront pour la plupart ni la chance de vivre un moment de trêve, ni celle de retrouver leur famille, ni même de manger à leur faim. Nous vous remercions du soutien que vous leur témoignerez. Donnons-leur quelques signes d’amitiés, et permettons-leur de continuer à espérer.

Xavier Boutin, directeur général de l’IECD

La campagne Semeurs d’Avenir a été initiée dans les années 2000. Voici plus de 15 ans que l’Institut Européen de Coopération et de Développement édite le courrier « Semeurs d’Avenir », afin de régulièrement tenir informé ses donateurs, dont certains lui sont fidèles depuis sa création. C’est grâce à vos dons que l’IECD peut inscrire ses projets dans la durée et oeuvrer pour un développement durable et pérenne. Dans des contextes sans cesse mouvants et souvent tendus, rien n’est jamais acquis ! Vous pouvez être fiers d’avoir contribué à la réussite de jeunes gens qui, grâce à votre soutien, sont aujourd’hui devenus des adultes responsables qui contribuent au développement de leur pays. Mais nous savons que la demande est encore forte, et nous ne devons pas baisser notre vigilance mais au contraire continuer de déployer notre savoir-faire, aujourd’hui reconnu et valorisé. Vous êtes un maillon essentiel de ce déploiement et nous vous remercions de cette confiance accordée !

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Janah est un très beau centre. Dès le premier jour je me suis senti à l’aise. J’aime beaucoup tous les éducateurs, ils sont très gentils, ils ne nous frappent pas comme dans les autres écoles libanaises. Je les remercie énormément. À Janah j’ai eu beaucoup d’amis et fait des activités que je n’oublierai jamais ».

Un élève du centre éducatif de Janah

Avec 100€ (soit 34€ après déduction fiscale), vous permettez à un enfant de se rendre dans un centre éducatif pendant 6 mois.

L’accueil des enfants réfugiés syriens

AU LIBAN, nous poursuivons nos projets d’accueil des enfants réfugiés syriens,afin de les aider à surmonter leur traumatisme, leur donner la possibilité de bénéficier d’un enseignement scolaire de qualité et l’opportunité de s’intégrer dans le tissu social local.

Soutenir les familles syriennes, c’est aussi intervenir auprès des populations exilées installées dans les régions frontalières, comme au Liban. Au sein des quatre centres éducatifs mis en place par l’IECD au Liban, les enfants retrouvent un environnement chaleureux et sécurisé. Dans un cadre de confiance, ils réapprennent à rire et à jouer, retrouvent un espoir en l’avenir. L’enseignement dispensé est adapté à la situation et se base sur une méthodologie qui permet de réduire les difficultés liées au décalage avec le système scolaire libanais, à de longues périodes de déscolarisation, aux traumatismes subis ou à la discrimination dont ils sont victimes. Les centres éducatifs constituent un tremplin vers l’intégration de ces enfants dans le système scolaire libanais, lequel a déployé un système d’accueil en alternance dans ses propres écoles, sans pour autant pouvoir encore répondre à la toute la demande.

Pour s’assurer de la fréquentation des centres par les enfants, souvent éloignés de leur hébergement, un service de transport sécurisé est mis en place. Il est cependant très onéreux et revient en moyenne à 200 euros par enfant et par an.

Un scanner pour sauver des vies à Alep

EN SYRIE, dans le conflit syrien qui dure depuis plus de 5 ans, Alep est une ville martyre et le niveau de violence ne fait qu’augmenter. Les familles encore sur place sont celles qui n’ont pas pu fuir faute de moyens ou de soutien. Elles sont aussi les plus vulnérables.

Alep est l’une des villes les plus affectées par le conflit. C’est aussi là que se situe l’Hôpital Al-Rajaa  (Centre Orthopédique d’Alep – COA) dirigé par le Docteur Emile Katti, l’un des derniers hôpitaux encore en fonctionnement dans cette ville. Dédié aux soins orthopédiques avant le conflit, il accueille aujourd’hui tous les civils victimes de la guerre. Al-Rajaa, signifie « l’espérance ». L’hôpital, qui dépend de la Custodie Franciscaine de Terre Sainte, n’a jamais si bien porté son nom. Le Dr. Katti, inscrit à l’ordre des médecins en France, pourrait tout aussi bien exercer son métier dans un pays en paix. Mais il fait le choix de rester au cœur du conflit afin de sauver des vies, ne souhaitant pas céder à la peur.

Partenaire historique du COA, l’IECD a soutenu ce projet depuis sa création en 2003, notamment en équipant l’établissement dans sa totalité et par le biais de formations auprès du personnel paramédical.  Aujourd’hui, devant la recrudescence des combats à Alep, nous souhaitons plus que jamais contribuer au maintien de son activité qui lui permet de sauver des vies quotidiennement. La priorité est à l’achat d’un scanner. Un scanner neuf coûte environ 450 000 euros. Le Dr. Katti a fait le choix d’un scanner d’occasion mais robuste, dont la valeur est de 138 000 euros. À cela s’ajoute le coût de l’acheminement estimé à 2 000 euros.

Nous travaillons jour et nuit au coeur de l’enfer pour sauver des vies humaines. Nous nous exposons au danger tout le temps, chrétiens et musulmans ensemble au service des souffrances des hommes. Afin de remonter le moral de nos équipes médico- chirurgicales et de souder les liens, nous avons organisé un dejeuner vendredi dernier à l’hôpital, dans l’amitié et la convivialité. Ce sont de vrais exemples de cohabitation et de coopération pour bâtir les nations, servir les hommes et faire la paix.»
Nous recevons beaucoup de blessés de guerre, surtout des gens qui ont des balles dans la tête ou des éclats de bombe, il faut faire un scanner vite, avant que l’œdème cérébral soit installé, pour savoir s’il est opérable ou pas. Entre la vie et la mort, il n’y a que quelques secondes. »

Dr. Emile KATTI

Directeur du Centre Orthopédique d’Alep

Pour aider à l’achat et l’acheminement du scanner à Alep.